Le bilan des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi peut en attester : la France est à la pointe en matière de nouvelles glisses. Avec deux médailles d’or et sept médailles en tout, le ski et le snowboard freestyle ont brillé à Sotchi. Les nouvelles stars tricolores s’appellent donc Marie Martinod, Pierre Vaultier ou encore Kevin Rolland. Et si vous vous demandez en quoi consistent précisément ces nouveaux modes de glisse afin de pouvoir vous y initier lors de votre prochain séjour au ski, nous vous proposons un petit passage en revue de trois disciplines majeures aux noms anglo-saxons : le freestyle, le freeride et le backcountry.
Ski freestyle : des sauts et de la maîtrise
Sous l’appellation de ski freestyle se cachent en réalité plusieurs disciplines sensiblement différentes, comme le slopestyle, le ski de bosses ou le half-pipe. Mais toutes ont en commun une approche très engagée du ski, à base de sauts et de prises de risques calculés qui supposent une technique et une forme irréprochables. Au cœur des différentes disciplines du ski freestyle, on retrouve un terrain de pratique bien particulier : le snowpark, cette piste équipée de tremplins, de rails ou de modules permettant au skieur de s’élever au-dessus du sol et d’effectuer des figures acrobatiques (ou tricks en anglais). La qualité d’une prestation se mesure alors naturellement à la difficulté technique du saut mais aussi à sa qualité d’exécution (l’atterrissage est capital). Les meilleurs techniciens peuvent ainsi effectuer trois tours sur eux-mêmes (on parle alors d’un 1080°) lors d’un saut sur le plus extrême des modules, le big-air. Pratiqué avec des skis à double spatule (pour permettre des réceptions même en marche arrière) ou avec un snowboard, le freestyle séduit avant tout pour l’adrénaline qu’il procure, mais même les skieurs débrouillés peuvent s’y essayer car les stations de ski ont élaboré des snowparks aux modules plus doux et aux espaces de réception bien dégagés comme le Kids Parkway à Avoriaz.
Photo : Snowpark Avoriaz
Le freeride : le ski hors-piste revisité
Pratiqué lui aussi loin des domaines skiables balisés et damés, dans une proximité avec la montagne à la fois exaltante par la beauté des paysages vierges et intimidante car elle suppose une connaissance profonde du milieu montagnard (la présence de professionnels est recommandée pour toute pratique hors-piste), le freeride est la version moderne du ski hors-piste. L’esprit est le même : des pentes immaculées, la neige intacte, des couloirs engagés et le plaisir de laisser une trace aussi parfaite que possible derrière soi dans la poudreuse. Relativement courante en snowboard, la pratique freeride a été révolutionnée il y a une dizaine d’années chez les skieurs par l’apparition sur le marché de skis ultra larges (les fats), qui déjaugent en neige profonde et rendent l’évolution hors-piste beaucoup plus facile. Pratique plaisir avant tout, des compétitions existent néanmoins, comme le Freeride World Tour où des juges notent la fluidité et la prise de risques d’une descente sur une face extrêmement difficile.
Le backcountry : du freestyle en pleine nature
Discipline moins médiatique que la précédente car elle se pratique loin des domaines skiables damés des stations de ski, le backcountry reprend la même philosophie de glisse et de sauts que le freestyle, mais les skieurs et snowboardeurs évoluent alors dans un environnement naturel, et non dans un snowpark. Ici, il sera essentiellement question de découverte et de plaisir, puisque la notion de compétition (avec des juges qui notent une prestation) est bannie du backcountry. Autre spécificité de la discipline, elle suppose une réelle harmonie avec le terrain, puisque c’est la montagne qui, avec des barres rocheuses, des rochers ou des souches recouvertes de neige, offre ses propres « modules » dont le skieur devra s’accommoder. A vous de choisir – freestyle, freeride ou bien backcountry !