C'est le genre d'histoire que l'on découvre uniquement dans les films. Mais cette fois-ci, il s'agit bien de la réalité. Un savoyard d'une vingtaine d'années a trouvé un coffret métallique abritant plusieurs pierres précieuses en Haute-Savoie, tout près de l'Aiguille du Midi, sur le glacier des Bossons. Deux questions nous viennent à l'esprit à l’annonce de cette nouvelle. Cet homme devient-il naturellement le propriétaire de ce trésor inattendu ? À qui appartenaient ces pierres précieuses égarées sur le Mont Blanc ?
Des pierres précieuses d'une valeur de plus de 130 000 euros
C'est le 9 septembre dernier que ce jeune alpiniste a découvert un petit coffre où se trouvaient des sachets scellés contenant des saphirs, des émeraudes et des rubis. Le butin a été estimé entre 130 000 euros et 240 000 euros. Le Savoyard chanceux aurait très bien pu garder ce coffre, mais il s'est rendu volontairement à la gendarmerie pour remettre ces pierres précieuses. "C'est un jeune homme honnête qui a très vite compris que ça appartenait à quelqu'un qui était mort sur le glacier" a précisé Sylvain Merly, commandant de la compagnie de gendarmerie d'Albertville.
Des bijoux provenant d'un crash d'un avion ?
On ne sait pas encore à ce jour d'où proviennent ces bijoux de grande valeur, mais deux pistes sont privilégiées. Une mention "Made in India" est inscrite sur les sachets, il est donc fort possible qu'ils soient issus d'un des deux crashs d'avions de ligne Air India, survenus en 1950 et en 1966 sur le massif du Mont-Blanc. En 1950, le tragique accident du Malabar Princess avait causé la mort de 58 personnes. Seize ans plus tard, c'est un Boeing 707 reliant Bombay à New York qui s'était crashé et avait causé la mort de 117 passagers. Le mystère de ces pierres précieuses s'ajoute à celui d'un sac de courriers diplomatiques retrouvé dans les débris d'un accident, que les enquêteurs estiment être celui du Kangchenjunga, survenu en 1966.
Le jeune alpiniste pourrait récupérer le trésor
La recherche des propriétaires de ces pierres précieuses va s'avérer être extrêmement difficile et il se peut qu'elles reviennent au jeune alpiniste qui est tombé sur ce trésor il y a seulement 3 semaines. "Si on ne retrouve pas le propriétaire, un article de loi [article 716 du Code civil] prévoit que ça pourrait revenir au jeune alpiniste" a affirmé le commandant Merly. Ce serait plus qu'une belle récompense pour cet honnête homme. Dans la même zone, l'aventurier Daniel Roche avait déjà découvert en 2008 un des moteurs équipant l'avion le Malabar Princess.